Loading the content...
Navigation

FLASH GESTION – BREXIT : PREMIER BILAN

1 juillet 2016

En votant pour une sortie de l’Union Européenne, les électeurs de Grande Bretagne ont provoqué une violente chute des marchés d’actions et de la livre sterling ainsi qu’une tension modeste des spreads de crédit.

 

  • Les conséquences

A court terme, il n’y a aucune conséquence mécanique négative. On pourrait éventuellement arguer que la baisse de la livre sterling favorise les sociétés anglaises avec une exposition internationale au détriment de leurs concurrents européens. La baisse de l’euro contre dollar aide aussi certaines sociétés européennes.

Les conséquences négatives sont essentiellement psychologiques : hausse de l’agitation et donc des primes de risque, peur d’un impact négatif sur le sentiment des ménages ou celui des chefs d’entreprises, peur des impacts économiques de moyen terme.

Les banques centrales feront beaucoup pour atténuer ce sentiment de peur et « rassurer » sur un soutien fort à la reprise. Les maladresses dans le traitement politique du sujet peuvent renforcer ce sentiment de peur des conséquences et de situation hors de contrôle.

L’impact psychologique négatif est maximal en Grande Bretagne et minimal en Europe. Une récession anglaise est possible voir probable. En Europe, un léger tassement de la reprise est le plus cohérent.

C’est à moyen terme que certaines conséquences mécaniques devraient apparaître dont une hausse (mais probablement modeste) des droits de douane dans les deux sens.

 

  • La gestion durant le Brexit

Le fonds Investcore 2019 perd 1,4% le vendredi 24 juin. Le rendement actuariel net moyen de la sélection de crédit est monté à 6,21%. Les titres à fort beta (Thomas Cook, CMA CGM, Numericable, Groupama et Air France) ont été sans surprise les principaux contributeurs (négatifs) à la performance depuis lundi et semblent se stabiliser dès aujourd’hui (mercredi).

Les fonds de stratégie étaient investis à 50% de leur maximum. Ils subissent ainsi environ la moitié de la baisse des marchés. Certaines lignes à faible visibilité dans ce nouveau contexte ont été allégées ou vendues. Une position vendeuse en Bobl (5 ans allemand) a été prise le 27 juin au matin sur un rendement de -0,60% puis coupée en gain le soir même.

  • La gestion après le Brexit 

Nous ne prévoyons pas de forte baisse supplémentaire des marchés d’actions. Le plus probable pour les marchés européens et américains nous semble être un yoyo dans les prochaines semaines sans exclure que le marché teste des niveaux de 2600 ou 2550 sur l’Eurostoxx50. Le marché américain n’a pas de raison de baisser sensiblement. Quant aux valeurs anglaises, en dehors de quelques unes ultra-internationales et insensibles à la situation domestique, il est préférable de se tenir à l’écart en attendant de mesurer la profondeur du ralentissement économique. Les fonds vont donc être progressivement réexposés sans biais sectoriel particulier à trois/six mois. Les valeurs « régulières » (croissance, concession, foncières, utilities réglementées) peuvent continuer à progresser mais les valeurs financières et bientôt les cycliques devraient bientôt offrir une capacité de rebond puissante.

Ce positionnement de portefeuille ne vaut que si les indicateurs avancés (sondages sur les ménages et les chefs d’entreprise) ne se retournent pas à la baisse par contrecoup psychologique. Dans le cas contraire, la reprise des marchés ne sera pas durable. La réponse sera connue d’ici un à deux mois avec les prochaines publications de PMI et d’IFO.

Sur la partie obligataire, nous allons chercher à compléter de manière opportuniste le portefeuille de crédit d’Alienor Alter Euro dans les prochains jours pour bénéficier d’une phase d’accalmie sur les spreads de crédit. Une position vendeuse en Bobl (5 ans allemand) est également une nouvelle fois à l’étude compte tenu de la faiblesse historique des rendements observés (-0.56%) et d’une plus faible recherche des papiers refuges lors du prochain retour au « calme » des marchés.

 

  • InvestCore 2019

Le fonds est investi en quasi-totalité avec un taux de rendement actuariel annuel (net de frais de gestion) de 6,17% au 27/06/2016 sur une V.L. de 107,85. Aucune ligne n’est fortement impactée par le Brexit. Thomas Cook, une de nos principales convictions, ne réalise que 27% de son chiffre d’affaires au Royaume Uni. Sa dette nette représente 0,25 fois l’EBITDA et 1% du chiffre d’affaires.

Avertissement : Ce document n’a pas de valeur précontractuelle ou contractuelle. Il est remis à son destinataire à titre d’information exclusivement et ne constitue ni une offre de souscription ni un conseil d’investissement. Les performances présentées n’incluent pas l’ensemble des frais. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Toute souscription dans un OPCVM doit se faire après avoir pris connaissance du DICI (document d’information clé pour l’investisseur) et du prospectus disponibles sur simple demande auprès d’Alienor Capital et sur son site internet. L’investissement dans un OPCVM présente un risque de perte en capital. Les risques détaillés sont présentés dans le prospectus complet de chaque OPCVM (risque lié à la gestion discrétionnaire, risque de crédit, risque de taux, risque sectoriel, risque actions, risque de change…).



Afficher l'analyse complète