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HORIZONS FINANCIERS N°5 – LES OPPORTUNITES D’UN MARCHE BAISSIER

23 février 2016

Les opportunités d’un marché baissier

Analyse et stratégie

Depuis le lancement de cette lettre, nous affichons des conclusions haussières sur le marché… sauf occurrence d’un évènement. L’évènement s’est produit le 4 janvier ! Ou plutôt deux évènements.

Le premier est bien sûr le déclenchement de la crise chinoise.  Le 4 janvier, la Chine a offert au monde le spectacle renouvelé – car il y avait eu un précédent en août dernier – d’un triple désordre : désordre monétaire, désordre boursier et surtout désordre économique. Le guidage irrésolu et contradictoire de la première économie mondiale affecte par ricochet toutes les autres et contamine le moral des chefs d’entreprise et des ménages partout ailleurs.

Le second évènement vient des Etats-Unis : la croissance, qui n’a jamais été forte ni auto-entretenue, a fini par ralentir significativement. Ce fait nouveau qui apparaissait déjà dans les indicateurs avancés (de type ISM, Empire Manufacturing Survey, GLI) se manifeste aussi dans les chiffres réels (ventes au détail, création d’emplois, trafic ferroviaire).

D’ores et déjà, les attentes sont révisées à la baisse aux Etats-Unis mais aussi dans de nombreux autres pays. Ce ralentissement arrive au moment où la Réserve Fédérale commence à monter les taux courts laissant craindre une    « erreur » de politique monétaire et alors que la BCE a déçu sur sa dernière intervention. Cela vient ébranler la confiance que les marchés avaient dans les banques centrales qui s’étaient révélées être, jusque-là, les seules institutions actives et capables de relance.

La théorie du  « supercycle haussier » que nous avions présentée a du plomb dans l’aile et l’hypothèse la plus probable est désormais bien celle d’une dérive baissière.

Le retournement des marchés ne vient ni d’une excessive cherté, ni d’un excès de spéculation. Il découle d’un ralentissement économique et d’un tassement des résultats attendus pour les sociétés. Il est difficile voire impossible de pronostiquer son ampleur ou sa longueur. Nous allons plutôt nous attacher au timing : la baisse (ou la dérive baissière) durera tant que les indicateurs économiques pointeront à la baisse ou tant que les banques centrales n’interviendront pas résolument.

Alors que faire dans ces marchés baissiers ? Tout d’abord éviter de perdre ou au moins de trop perdre et donc adopter une politique de placement prudente. Le 4 janvier, l’équipe de gestion d’Alienor Capital a fortement couvert les portefeuilles de ses fonds flexibles. Ils ont subi toute la baisse du 4 janvier mais seulement une fraction des baisses suivantes.

Ensuite être opportuniste.  Les baisses se font par vagues et il y a des périodes – parfois longues – de reprise des marchés. Si faire du timing est hasardeux dans un marché haussier – on risque de rater la hausse – le faire dans un marché baissier peut se révéler adroit. Ces investissements tactiques peuvent être d’autant plus fructueux que certains secteurs délaissés recèlent des potentiels de rebond puissant (en particulier les valeurs financières ou les valeurs cycliques). Autre opportunité : les actifs refuges tels que les emprunts d’Etat, l’or ou les mines d’or, le franc suisse. Ils progressent plus spécialement dans les phases d’accélération baissière des marchés.

Des résultats négatifs ne sont pas une fatalité dans un « bear » market. Des sources de performance existent. Bien sûr, la grande affaire sera de détecter à temps les prémices du prochain grand marché haussier pour en profiter pleinement. Mais gageons que nous avons un peu de temps devant nous.

 

Stratégie actuelle des fonds Alienor

Actions : Nos quatre fonds de stratégie étaient fortement réinvestis en actions depuis la fin du mois de septembre 2015. Ils ont démarré l’année 2016 avec une sensibilité maximum aux actions. Cette exposition a duré une journée ! Le 4 janvier, la sensibilité aux actions a été réduite de 75% par des ventes de contrats à terme sur Eurostoxx50 en couverture des portefeuilles. Le constat d’un redémarrage de la crise chinoise et du ralentissement américain et européen s’est en effet imposé aux gérants d’Alienor Capital. Les portefeuilles d’actions n’ont été que peu modifiés. Ils sont à forte dominante européenne. Leur ventilation par secteur est assez proche des indices européens. Les valeurs sensibles (bancaires, cycliques) ont été modestement allégées.

 

Obligations : Dans le même esprit, les portefeuilles de crédit obligataire ont été réduits, non par insuffisance de rendement  ou par risque de solvabilité mais par souci d’amortir la baisse des valeurs liquidatives des fonds sur une contagion des tensions de marché au crédit. Les lignes les plus sensibles ont été vendues ou allégées : Groupama, la Mondiale, Financière Gaillon, Thomas Cook, Eurofins.  Alienor Optimal n’a plus de positions obligataires et Alter Euro et Global Macro ont des positions réduites de moitié.

Ces ajustements ont permis aux fonds de ne souffrir réellement que sur la première VL de l’année. La baisse a ensuite été modeste.

 

Le 12 février, l’exposition aux actions est remontée à la moitié du maximum sur chaque fonds par retrait partiel des couvertures. Elle est ainsi passée de 25% à 50% sur Optimal et de 10% à 20% sur Alter Euro, ceci afin de profiter d’un possible premier rebond des marchés. La partie obligataire n’a pas été touchée.

 

L’intention des gérants est de maintenir une position de sensibilité intermédiaire aux marchés d’actions et d’obligations dans cette phase de rebond probablement commencée. Ce genre de phase dure de 4 à 8 semaines. Il conviendra ensuite de voir si cette reprise doit se prolonger ou s’interrompre. Cela dépendra de deux facteurs : retournement haussier des indicateurs économiques ou intervention déterminée des banques centrales.

En cas de rechute, l’idée générale serait de désensibiliser à nouveau mais aussi d’étudier l’achat d’actifs refuges susceptibles de progresser. Les plus probables nous semblent être : les mines d’or, le franc suisse et les sociétés foncières cotées.

La structure du fonds est restée globalement inchangée au cours des six premières semaines de l’année. Le fonds a donc subi le stress du marché qui a impacté les obligations à haut rendement. Toutefois, pour atténuer la sensibilité du fonds à cette agitation, nous avons réduit de moitié les cinq lignes les plus exposées au pétrole (CGG, Maurel et Prom), aux matières premières (Eramet, Terreos) et au commerce mondial (CMA CGM).

Aucune ligne ne présente de risque de solvabilité. Les soutiens spéciaux qui nous ont fait acheter nos lignes fonctionnent effectivement. Ainsi CGG est recapitalisée avec la participation du FSI et de Total, Eramet va faire de même ainsi qu’Areva.

L’allègement sert uniquement à gérer la volatilité de la VL des parts du fonds. Les 10% de liquidités seront réinvestis à court ou à moyen terme. Le rendement annuel brut instantané du fonds est de 7,23%*.

* Au 18 février 2016      

Avertissement : Ce document n’a pas de valeur précontractuelle ou contractuelle. Il est remis à son destinataire à titre d’information exclusivement et ne constitue ni une offre de souscription ni un conseil d’investissement. Les performances présentées incluent l’ensemble des frais. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Toute souscription dans un OPCVM doit se faire après avoir pris connaissance du DICI (document d’information clé pour l’investisseur) et du prospectus disponibles sur simple demande auprès d’Alienor Capital et sur son site internet. L’investissement dans un OPCVM présente un risque de perte en capital. Les risques détaillés sont présentés dans le prospectus complet de chaque OPCVM (risque lié à la gestion discrétionnaire, risque de crédit, risque de taux, risque sectoriel, risque actions, risque de change…).



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