Loading the content...
Navigation

« Le marché obligataire est propice aux bond-pickers » Astrid Raimon et Axel Biggi sur club Patrimoine

14 mai 2024

Astrid Raimon et Axel Biggi, Responsables des Relations Partenaires chez Alienor Capital, nous présentent la stratégie obligataire de la société. Selon eux, les opportunités existent encore mais la sélection de titres sera déterminante tant sur les durations que sur les secteurs des titres en portefeuille.

‍Vincent Touraine : Bonjour à toutes et à tous, Comment se porte l’obligataire corporate en ce printemps 2024, à l’heure où le calendrier des baisses de taux des banques centrales est loin d’être arrêté ? Quelle stratégie adopter sur l’obligataire ? Nous en parlons avec des spécialistes de cette classe d’actifs, Astrid Raimon et Axel Biggi.

AR et AB : Bonjour.

VT : Vous êtes Responsables des Relations Partenaires chez Alienor Capital. Merci d’être avec nous. Astrid, commençons avec l’actualité chez Alienor Capital en ce printemps 2024. Comment ça se passe jusqu’ici ?

AR : Le début d’année se passe très bien, avec de bonnes performances sur les fonds, portées notamment par un bond picking obligataire très actif et par un réinvestissement en actions depuis la fin de l’année dernière. Il y a chez nos partenaires un gros engouement pour le marché obligataire. Ça tombe bien, puisque c’est un savoir-faire historique chez Alienor Capital. Nous avons accueilli en novembre dernier un nouveau gérant obligataire, Sébastien Gouabau. Sébastien est un ingénieur financier qui travaillait sur les produits structurés et qui est passé du côté de la gestion active.

VT : Axel ?

AB : Côté gestion sous mandat, les partenaires sont aujourd’hui très friands de solutions sur mesure et ils nous sollicitent pour la création et la gestion de fonds dédiés ou de FID luxembourgeois. Alors les deux avantages pour venir chez Alienor pour la gestion sous mandat c’est, premièrement une tarification compétitive et deuxièmement, une grande collaborativité avec les partenaires dans la gestion.

VT : Astrid, votre expertise historique chez Alienor, c’est l’obligataire. Est-ce toujours le bon moment pour y aller ? Et si oui, sur quel segment de marché ?

AR : Alors la réponse, c’est oui, mais avec du doigté. Pour nous, les marchés obligataires ne sont plus aussi opportuns qu’il y a quelques mois. Tout d’abord parce que les spreads de crédit ont commencé à se contracter, et puis parce que les taux longs sont revenus à un niveau normal. Même si les banques centrales baissent les taux courts, les taux longs ne vont pas nécessairement baisser. Mais les spreads et les taux longs n’ont pas non plus de raison de monter. Donc nous sommes en présence d’un marché pour les dénicheurs d’opportunités, les bonds pickers.

VT : Que vous êtes.

AR : Exactement, ça tombe très bien. Chez Alienor Capital, nous avons déniché trois secteurs intéressants sur l’obligataire. Premièrement, l’Investment Grade à moyen terme entre 2027 et 2029, sur lequel nous sélectionnons des hybrides corporates comme Unibail, qui a un call en 2028. Deuxièmement, le haut rendement court terme à horizon un ou deux ans, comme Sacyr 2025. Et dernièrement, des opportunités un peu spéciales dénichées par Alienor Capital. Je pense au titre participatif Renault, qui est en fait l’obligation perpétuelle qui délivre presque 8 % de rendement aujourd’hui.

VT : Voilà, c’est tout secteur et c’est un horizon d’investissements européens. Tout à fait. Comment cela se traduit-il dans la gestion de vos fonds, de deux fonds en particulier, Investcore Bond Opportunities et Alienor Alter Euro ?

AB : Sur les 12-18 mois, nous entendions beaucoup parler de fonds obligataires datés, mais depuis le début de l’année, les partenaires s’intéressent de nouveau aux fonds obligataires gérés activement, aux fonds obligataires libres. Ça tombe bien, puisque chez Alienor nous avons un fonds Investcore Bond Opportunities, créé en 2020, donc avec un track record très bon. C’est un fonds 100 % libre qui adopte une stratégie sans contrainte, en termes de duration et en termes de qualité de crédit. Il se débrouille très bien depuis le début de l’année. En termes de YTD, nous sommes déjà à plus de 2,7 %. L’année s’annonce prometteuse puisqu’il y a un rendement marqué à 6,5 % dans le portefeuille pour une faible sensibilité. C’est une stratégie complémentaire des fonds obligataires datés de la stratégie Buy&Hold. Et nous avons sélectionné trois segments, le court terme haut rendement, l’Investment Grade moyen terme et certaines opportunités spéciales. Sur Alienor Alter Euro, nous répliquons la stratégie d’Investcore Bond Opportunities, donc la stratégie obligataire opportuniste. en y ajoutant une exposition variable aux actions. Aujourd’hui nous avons deux segments sur ce marché-là, les actions value européennes et les actions croissance à valorisation qui reste encore convenable. Le fonds démarre bien l’année, c’est notre fonds historique, un fonds diversifié et nos partenaires nous font confiance pour l’intégrer dans leur cœur de portefeuille.

VT : Vous avez un fonds daté, c’est Investcore 2028, lancé l’été dernier. Quel est son positionnement ? Comment se comporte-t-il ?

AR : C’est un pur fonds de portage de dette en euros et qui a un positionnement différenciant pour plusieurs raisons. Premièrement, dans un contexte macroéconomique anxiogène, nous avons voulu privilégier la qualité des émetteurs. Dans le portefeuille, nous avons presque 70 % d’émetteurs, notés Investment Grade. Tous les émetteurs du portefeuille ont un élément de réassurance, c’est la méthodologie Investcore. Cet élément de réassurance peut être une valeur d’actif, une garantie implicite ou explicite, ou encore un actionnaire de soutien. Cela donne donc un portefeuille assez concentré de 44 lignes et donc un portefeuille très lisible. Deuxièmement, le fonds est, et c’est très apprécié par nos partenaires et par leurs clients, il est 100 % transparent. Dans toutes nos communications, vous allez retrouver l’intégralité des lignes du portefeuille. Côté rendement, le taux actuariel net de frais de gestion est de 4,60. Ce qui nous donne donc le meilleur des deux mondes : un taux proche des fonds à haut rendement avec une qualité de portefeuille extrêmement bonne.

VT : Astrid Raimon, Axel Biggi,  merci pour ce tour d’horizon de vos stratégies obligataires. Vous êtes tous les deux Responsables des Relations Partenaires chez Alienor Capital. Au revoir.

AR et AB : Au revoir Vincent.



Afficher l'analyse complète